Bac STG 2012, épreuve de Philosophie, sujet 1 « La recherche de la vérité peut-elle se passer du doute ? » Proposition de corrigé par Florence Begel, lycée René Char à Avignon Le doute est souvent suspect pour le sens commun avide de certitudes. En effet, l’homme du commun critique par exemple le doute du juge qui doit avoir l’assurance des actes d’un criminel ou bien le doute du médecin qui doit diagnostiquer et soigner une maladie. Cependant le doute ne signifie pas un renoncement à la vérité quand il est utilisé comme un moyen de sa quête. Douter, c’est ne pas recevoir en notre esprit ce qui nous vient de l’extérieur sans avoir été soumis à un examen critique. Ce sont nos sensations, nos perceptions qui semblent être à l’abri du doute, par exemple lorsque nous apprenons quelque chose par ouï-dire ou quand nous voyons ce que nous tenons pour évidences. Ainsi les prisonniers de la caverne dans le célèbre texte de La République de Platon ne doutent pas des images qu’ils perçoivent au fond de la caverne, même si nous savons qu’elles sont des ombres, des images d’objets façonnés ou de réalités sensibles. Ces hommes sont prisonniers des apparences car ils ne remettent pas en doute ce qu’ils voient. Le doute relativement à la connaissance est alors défini comme le contraire de l’assentiment, de l’adhésion donné sans preuve à une idée, le doute est le recul nécessaire de la réflexion contre la croyance. Mais alors a-t- il un rôle dans la recherche de la vérité ?

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